Aider son enfant à gérer les frustrations

En cette période où les tentations sont grandes (calendrier de l’avent, décoration de Noël, cadeaux à venir…), comment gérer les frustrations de l’enfant ?

Comment aider son enfant à gérer les frustrations ?

Tout d’abord, on sait aujourd’hui que le cerveau de l’enfant n’est pas assez mature pour gérer ou affronter les frustrations. Je ne vous dis pas à quel âge il le sera, mais sachez que vous avez le temps…

L’enfant réagit là où, normalement, l’adulte réfléchit. Il n’en a pas les capacités. Il n’a pas le recul pour observer passivement les choses. Donc gérer les frustrations encore moins.

Ajoutez à cela le fait qu’il est dans le mouvement et qu’il a besoin de toucher les choses  pour les comprendre… De là viennent les explosions.

Il a soif de découvrir, de tester, de comprendre le monde qui l’entoure et pour cela, il doit toucher. Et oui, même le camion qui est dans les mains de son cousin.

Face au mécontentement, sa façon de réagir peut être de crier ou d’avoir des gestes maladroits. Il n’arrive alors pas à gérer l’intensité de ses émotions à ce moment là. 

Mais alors, que faire face à ses frustrations ?

Comment réagir face aux frustrations ?

Dans un premier temps, si vous avez en tête les différences entre son cerveau et le vôtre, c’est déjà, un bon début. Vous pourrez même l’expliquer à tante Josiane.

En effet, vous serez plus sereins pour gérer les frustrations et les accueillir. Empathie, écoute, patience, câlins…meilleurs remèdes. Votre enfant a besoin de se sentir entendu dans sa peine et dans son besoin. « Je vois que tu aimerais jouer avec le camion de ton cousin et que cela te peine. Pour le moment, ce n’est pas possible ».

D’ailleurs, plus il aura de vocabulaire, plus il sera à l’aise pour exprimer autrement son mécontentement. Donc, verbalisez !

Etant donné les fêtes en famille qui arrivent, petite astuce pour baisser les frustrations de tous. Rangez un maximum de jouets et proposez des jeux moteurs (parcours, jeu du chef d’orchestre….). Moins de jouet = moins de conflit.

Autre astuce, des objets de récup en plusieurs exemplaires, mais identiques comme jouets ! Imparable.

Ensuite, travaillez sur son environnement. Est-ce utile de l’emmener voir les vitrines de Noël ? De l’emmener au supermarché ? Ces milieux sont tentants et donc frustrants. Voir sans toucher, sans tester, sans goûter, difficile, voir impossible pour lui. Lors de ces sorties, il n’entend souvent qu’un mot «  non ». Alors, quand on peut, on évite 😊

En quoi les routines vous aideront ?

Pour commencer, il faut avoir en tête que, comme son cerveau est immature, l’enfant a besoin de repères. De rituels. Pour comprendre, appréhender et faire baisser son taux de stress (=cortisol)

Les vacances, les repas en famille sont des moments qu’il ne peut anticiper . Souvent, en plus, ses horaires ne sont pas respectées et, la fatigue s’ajoute donc. 

En somme, essayez de garder un rythme. Les besoins physiologiques de l’enfant ne changent pas avec les vacances….et surtout, surtout, n’oubliez pas doudou ou son livre préféré à la maison.

Jouer avec des jeux qu’il connait et de son âge va le rassurer et éviter des crises

Ces objets vont le rassurer et les frustrations seront moins nombreuses.

Que dire à tante Josiane ?

Tante Josiane le traite de capricieux ? Vous dit qu’il vous manipule ?

Commencez par sourire, avec toutes vos dents, c’est important.

Ensuite, ne perdez pas de vue qu’à son époque, on parlait de caprices…donc ne lui jetez pas la pierre. Vous pouvez ensuite lui parlez des avancées en neurosciences et de l’immaturité du petit.

Parlez-lui de votre enfant, de ce que vous avez observé de lui et de votre façon de faire. On ne sait jamais, ça peut marcher !

Conclusion

Si vous voulez allez plus loin n’hésitez pas à écouter mon intervention sur ce sujet à la radio, c’est par ici :

“Comment gérer les frustrations de l’enfant de 0 à 3 ans “

Et toujours mon livre, aux editions Jouvence:

” Vous êtes déjà le parent idéal”