la peur chez l'enfant

La peur de l’ enfant n’est pas anodine et pour la surmonter il faut qu’il puisse l’ apprivoiser. Comment les y aider ?

Qu'est-ce que la peur chez l'enfant ?

Tout d’abord, la peur, comme toute émotion, est un message envoyé par notre cerveau pour nous dire que la situation dans laquelle nous sommes ne nous convient pas. Les émotions sont donc là pour nous protéger. Pour l’enfant, la peur représente un élément dans son environnement qui lui est inconnu et qu’il ne sait pas comment affronter. La peur chez l’enfant est douvent plus forte que celle de l’adulte.

Les peurs sont elles semblables ?

Non, avant tout, il faut savoir que les peurs sont différentes selon les âges.

Le bébé ne faisant qu’un avec sa mère n’en a pas.

Puis, vers 8 mois, survient la peur de l’abandon avec l’angoisse de séparation, vers 1 an, celle des bruits (aspirateur, robot). Vers 18 mois, la peur du noir apparait . Puis, souvent entre 2 et 4 ans les peurs passagères, mais souvent plus grandes surgissent : le monstre, le Père Noël, les chiens….

Apprendre à affronter ses peurs est donc une étape importante du développement de l’enfant. Il doit faire des expériences pour voir ce qui est « acceptable » pour lui ou non.

Comment aider l'enfant à gérer sa peur ?

Et oui, comment faire, en tant que parent, pour mieux l’y aider ?

  • Tout d’abord, ne minimisez pas sa peur et ne le forcez pas à l’affronter frontalement. On ne le force pas à caresser le chien de Mamie  Votre enfant a besoin d’observer pour connaitre mais de loin, ça suffira.
  • Parlez-lui de vos peurs à vous. Dites-lui : « Toi tu as peur des chiens, moi, j’ai peur des souris », cela va, d’un côté, lui montrer qu’avoir peur est une émotion partagée et d’un autre côté, renforcer son courage en lui rappelant les situations où il n’a pas peur. Attention à ne pas lui transmettre vos peurs par vos réactions, on respire, on souffle, cette souris est très mignonne.
  • Mettez des mots sur ce qu’il vit et aidez-le à mieux comprendre ce qui se passe dans son corps : « Tu as fermé les yeux quand tu as entendu ce nouveau bruit et je sais que tu fais cela quand tu as peur. Tu sais ce que c’était ce bruit ? C’est le voisin qui a fait tomber quelque chose. Tu veux qu’on aille lui dire bonjour pour que tu vois où il habite ? » Plus vous mettrez des mots et plus vous lui donnerez d’explications, plus vite il pourra comprendre et apprivoiser ce bruit.

Si les peurs chez l'enfant sont encore là?

Les peurs sont toujours là ?

  • Si vous sentez que cela ne suffit pas, proposez-lui des stratagèmes comme le « ridiculous » d’Harry Potter : « Et si on mettait des patins à roulettes à cette araignée si effrayante ? ».
  • Interrogez-vous sur ce qu’il vit en ce moment, y’a-t-il un changement à venir ? A-t-il des raisons d’être moins sécure ? Si oui, parlez-lui et apaisez-le par vos mots.
  • Mettez une veilleuse pour qu’il puisse voir les objets de sa chambre la nuit 
  • Attendez qu’il est 4 ou 5 ans pour l’emmener voir le Père Noël, un clown ou même Mickey et oui, ils sont quand même impressionnant….
  • Ne lui mentez pas, il a le droit d’avoir peur du docteur et du vaccin car oui, ça fait mal. Au lieu de lui dire « ça ne fera pas mal », dites-lui plutôt que le docteur à l’habitude de faire cela et que cela va être rapide .
  • Pour les sprays anti monstre j’avoue être sceptique. S’il en a besoin c’est bien que le monstre est là non ?
  • Vous pouvez donc, par la même occasion, arrêtez de les chercher sous le lit car je vous promets, ils n’y sont pas. Arrêter aussi de verrouiller les portes 20 fois avec votre enfant. Sinon la peur restera.
  • Pour apprivoiser la peur, rien de mieux que de la « travailler » et, pour cela, les histoires sont parfaites. Si votre enfant redemande la même histoire, c’est qu’il est en train de « bosser » sa peur. Attention, on ne les lit pas au moment du coucher ! On les lit et on parle des peurs pendant la journée.

Conclusion

A l’heure où l’on parle des émotions, n’hésitez pas à “travailler” celle-ci.

Super outil pour cela : Pipouette ! 

Voici une liste non exhaustive pour gérer les peurs :